Hold my Hand
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« Dreams are reality's reflection... » Well, sometimes they're just REALLY awkward. // PV

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Meite Klatschmohn
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Meite Klatschmohn
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MessageSujet: Re: « Dreams are reality's reflection... » Well, sometimes they're just REALLY awkward. // PV   « Dreams are reality's reflection... » Well, sometimes they're just REALLY awkward. // PV - Page 3 I_icon_minitimeSam 29 Mar - 13:27


« Dreams are reality's reflection... »
Sometimes they're just REALLY awkward.

Tiens, c'est Karine. Y'avait pas de fenêtre ouverte ! Mais y'a personne d'autre dans la maison. Si ? Ouais fin si j'avais le temps de parler aussi...

« Oh my god... M-Meite? Tu connais cette femme? Derrière toi... »

Hein ? Y'a bien quelqu'un d'autre dans la maison ? Eukééé... Et elle est derrière moi ? Bon au moins c'est pas Psycho, Karine l'aurait reconnue. Mais euh, qui ça peut être ? Non parce que... Bon j'vais regarder quand même. Hm... En haut des escaliers. Euh what ? Elle flotte dans les airs ou je rêve ? Et cette femme... Oh...

« R-Rassure moi, c'est une amie ? »

Karine... Je sais pas ce que tu racontes, par contre... c'est juste que... C'est juste que... Cette femme... Je ne l'ai jamais vue qu'en photo... En photo... c'est pas... Possible !

« M-m-m-m-m-m-m-mom ?! »

Elle sourit... Elle sourit ! Ouah... elle est encore plus belle que sur la photo. Maman... si je savais que je te rencontrerais un jour. Gott... C'est trop bizarre. De penser que toute ma vie je n'avais que Papa, que Papa m'en voulait, m'en voulait parce que ma mère est morte à ma naissance, de penser que je me suis lontemps demandée pourquoi je n'avais pas de maman alors que tout le monde à l'école avait une maman, et que toujours je me suis dit que je n'aurais jamais de maman... Mais là elle est juste là, devant moi, elle flotte dans les airs, elle brille en blanc et elle est transparente, CERTES, mais elle est bien là devant moi et elle PARLE nom de dieu !

« Enchantée... Meite. Ma petite fille. Tu m'as manqué.
- Euh enchantée ? Euh oui je suppose. C'est vrai que... enfin... Non mais voilà quoi. Euh laisse tomber.
- Je te reconnais bien là... Tu es aussi distraite que moi, à ce que je vois. Viens par-là. »

Ooooooooh... Mais elle flotte vraiment au-dessus du sol, ma parole ! Elle vole, elle vole, elle vole ! Ouais bon je sais bien que c'est parce qu'elle est morte et que là je vois son fantôme et que les fantômes ils ont pas de corps et c'est pour ça qu'ils peuvent voler et passer au-travers des murs et tout mais...
... Attends, quoi ?
La situation est tellement bizarre... Mais géniale à la fois, je suppose. C'est pas tous les jours que je peux rencontrer ma mère que je n'ai jamais connue. Tiens, pourquoi elle s'est arrêtée en plein milieu de l'esca-

« Qu'est-ce qu'il se passe ?
- Maria, c'est-
- Elle ne me voit pas, Meite.
- Hein ? Pourquoi ?
- A qui tu parles ?
- Euh...
- Parce qu'elle a depuis longtemps abandonné l'espoir de me revoir.
- Ca veut dire que j'en avais encore, de l'espoir ?
- Meite ?
- Bien sûr. Tu es comme moi. Tu ne perds jamais espoir. Tu n'abandonnes jamais.
- Oh...
- Meite ! Tu rêves ou quoi ?
- Hein ? Euh... Je sais pas. Qu'est-ce que tu as dit ?
- Meite, tu es sûre que ça va ? tu devrais manger quelque chose... Et ta copine aussi.
- Euh... Ouais. Deux minutes ? Je voudrais... Régler un truc.
- Régler quoi ?
- Tu as oublié de fermer le robinet en haut.
- J'ai oublié de fermer le robinet en haut.
- Tu es sûre ? Je n'entends pas l'eau couler.
- Le bruit tout à l'heure c'était la porte qui s'est fermée.
- Le bruit tout à l'heure c'était la porte qui s'est fermée.
- Je peux aller le fermer sinon.
- Non mais...
- Tu peux le faire.
- Je peux le faire toute seule.
- Bon d'accord. Je t'attends là.
- Elle peut s'occuper de remettre la table en attendant.
- Au pire tu peux mettre la table en attendant...?
- Tu as raison. Si c'est pas prêt vous allez encore refuser de manger.
- Tu... marques un point.
- Quoi ?
- Rien.
- Ca fait combien de temps que vous n'avez pas mangé, toutes les deux ?
- Euh... Depuis hier soir je suppose. Enfin avec le décalage horaire ça fait euh...
- Je vois.
- Au fait pourquoi Karine te voit et pas Maria ?
- Je ne sais pas. Peut-être qu'elle croit aux fantômes ?
- Tu crois aux fantômes, Karine ? »

Ah oup's. Je crois qu'on a perdu Karine. Bha ça se comprend aussi... D'ailleus j'ai aucune idée de si on parlait allemand ou anglais ou... Les deux ? Possiblement. Sans doute, même. enfin non, pas avec Maria. Mais avec ma mère, c'est très très possible. Voyons voir...

« Viens là, Meite.
- Hug ! »

Ouais bon, hug spirituel, hein. Pasque faire un gros câlin à un fantôme, c'est pas très très matériel. D'ailleurs... Attends, elle est passée où, maman ? Euh... deux secondes... Et moi je suis où ? Owo, il fait tout noir... Ah, maman elle est là ! Wait... J'arrive vraiment à lui faire un câlin ?!

« On est... où, là ?
- Tu rêves, ma puce... Tu sais que tu peux le faire, toujours, si tu le veux vraiment.
- Hein ?
- Tu n'abandonnes pas, mais si tu le veux vraiment tu peux le faire, tu peux faire tout ce que tu veux.
- Même marcher sans me casser la gueule ou suivre une conversation ?
- Bien sûr. Il te suffit de croire très fort que tu peux le faire.
- De croire très fort...?
- De croire très très fort en toi.
- De croire très très fort en moi. »

J'ai subitement très... très envie de... Dormir. c'est bien confrotable, de faire un câlin à maman... Ca m'était jamais arrivé avant. Y'avait Maria mais c'était pas pareil non plus... Je peux tout faire, alors. Je peux tout faire, si je suis persuadée que j'en suis capable. D'accord.

Meite se tourna vers Karine. Dans ses yeux brillait une lueur inhabituelle, bien plus sage et adulte que celui de l'enfant. Son visage enfantin sourit, bien que ce n'était pas son sourire.

« Alors tu es Karine. »

Sa voix n'était pas la sienne non plus. Plus grave, plus adulte, encore une fois. Il ne serait pas exagéré de dire qu'à présent, Meite n'étais plus là, mais à sa place se tenait quelqu'un d'autre.

« Meite t'a adoptée comme la grande soeur qu'elle n'a jamais eue. Je ne peux qu'approuver son choix par ses souvenirs... »

Elle souriait toujours, et inclina la tête légèrement sur le côté, comme détaillant l'adolescente. Puis elle continua, plongeant son regard étrange dans celui de Karine.

« Je te fais confiance. Karine... Veille sur elle à ma place, je t'en prie. N'en fais pas trop non plus... Sinon tous tes efforts auront été vains. »

Elle tourna la tête, évitant le regard de l'adolescente.

« Après tout, elle aura tout oublié dans quelques heures... »


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Karine Arrius
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MessageSujet: Re: « Dreams are reality's reflection... » Well, sometimes they're just REALLY awkward. // PV   « Dreams are reality's reflection... » Well, sometimes they're just REALLY awkward. // PV - Page 3 I_icon_minitimeMer 9 Avr - 12:54


"Dreams are reality's reflection..." Well, sometimes they're just really awkward...


« Dreams are reality's reflection... » Well, sometimes they're just REALLY awkward. // PV - Page 3 Fotolia_42714817_S

Meite s'était retournée, et dévisageait le fantôme. Karine devait sérieusement prendre sur elle pour ne pas se jeter sur elle et l'emporter loin de ce qu'elle considérait comme un danger. Pourquoi? Bonne question. Parce que c'était blanc? Parce que ça représentait la mort, la perte d'un être cher? Parce qu'à l'hôpital elle avait cru voir non pas son père mais son fantôme, pâle et faible de la sorte? Il y avait tellement de raisons possibles... Mais ce n'était pas si simple. C'était aussi qu'elle avait tellement entendu d'histoires d'ectoplasmes, d'esprits frappeurs s'en prenant à des êtres humains, allant parfois jusqu'à leur mort, que ça l'effrayait sincèrement. Parce que contre un homme de chair et de sang, elle pouvait toujours faire quelque chose, mais contre un spectre... Elle était impuissante. Et elle ne supportait pas ça, presque autant que de se retrouver dans une salle blanche.

"M-m-m-m-m-m-m-mom ?!"

En voyant le fantôme sourire, Karine crut qu'elle allait faire une crise cardiaque. QUOI QUOI QUOI??! Sa... mère?! Mais elle... D'accord elle était morte, mais... Non! Juste... Non! Ce n'était pas possible! Enfin, mais... Les morts ne pouvaient pas parler ou se déplacer. Quand on était mort, on était juste mort, c'était tout! On disparaissait de la surface de la terre, on était plus qu'un souvenir... Une photo, un vêtement, n'importe quoi. Une sacoche. Comme celle qu'elle gardait toujours avec elle, et qu'elle n'avait pas en cet instant. Cette partie d'elle même qui lui manquait plus que tout, et qu'elle aurait cherchée partout comme une folle si elle ne savait pas déjà qu'elle n'avait aucune chance de la retrouver. Parce que rien ici n'était logique. Mais tout de même! Un fantôme?!

"Enchantée... Meite. Ma petite fille. Tu m'as manqué.

- Euh enchantée ? Euh oui je suppose. C'est vrai que... enfin... Non mais voilà quoi. Euh laisse tomber.

- Je te reconnais bien là... Tu es aussi distraite que moi, à ce que je vois. Viens par-là."


Karine recula de quelques pas, nerveuse. Elle aurait bien voulu avertir Meite, lui dire de ne pas s'approcher, dire quoi que ce soit, mais elle n'arrivait pas à sortir le moindre son. Et puis de toute manière on ne pouvait pas fuir un fantôme, pas vrai? A passer en travers des murs, elle aurait toujours une longueur d'avance sur elles. Elle cherchait du regard une issue, quand elle aperçut Maria qui venait d'arriver dans le hall. Elle avait trouvé la force de venir jusqu'ici? Elle s'était vraiment remise vite, alors... Elle demanda quelque chose à Meite en allemand, et elle et sa mère se mirent à parler en allemand elles aussi. Tout allait tellement vite que la seule chose que Karine parvint à penser fut qu'il y avait quelque chose qui clochait. Ok, elles parlaient toutes les trois allemands, à une vitesse effarante, mais ça n'avait rien de choquant. Elles avaient probablement vécu ici un long moment, et logique qu'en Allemagne on parle allemand. Nan, ce qui était bizarre, c'est que Maria n'avait pas l'air effrayée le moins du monde. Comme si c'était normal d'avoir une conversation à 3 avec un fantôme dans le lot.

Puis au bout d'un moment, elle remarqua qu'à aucun moment Maria n'avait posé les yeux sur la mère de Meite, et que la petite blonde semblait répéter presque mot pour mot ce que le fantôme disait. Alors en fait, Maria ne la voyait pas...? Et le fantôme soufflait donc à Meite ce qu'il fallait répondre pour rassurer Maria, de toute évidence. Karine laissa échapper un soupir. Ca commençait à sérieusement la fatiguer, cette histoire. Au sens propre comme au figuré. Elle était sortie de la cuisine pour récupérer de tout le blanc qu'elle avait vu, mais au lieu de l'apaiser, ça l'avait plus paniquée qu'autre chose. Et elle sentait que son esprit tout comme son corps ne tiendrait pas bien longtemps à ce rythme. Tiens, Maria était partie? Et Meite et sa mère s'étaient remises à discuter, en allemand cette fois. Encore et toujours.

"Tu crois aux fantômes, Karine ?"

Karine écarquilla les yeux, n'ayant rien compris de ce que Meite venait de dire. Evidemment, vu que c'était en allemand qu'elle avait parlé. A part son prénom, elle n'avait que peu de chances de comprendre sa question. Mais à son ton, l'adolescente devinait qu'il s'agissait d'une question, donc une phrase qui espérait une réponse. Son esprit logique prit une nouvelle fois le dessus sur sa peur, et elle fronça les sourcils quelques secondes. Si elle répondait oui, sans savoir de quoi il s'agissait, elle pouvait se retrouver dans une situation compliquée. De la même manière, si elle disait non, elle pouvait vexer Meite. Alors le plus simple, à défaut de ne pas répondre du tout, c'était de pratiquer une technique qu'elle maitrisait à la perfection, à force. La technique dite du vote blanc, la non-prise de risque. Comme un réflexe, quelques secondes après la question de Meite, elle l'appliquait. Comme quoi elle avait appris au moins une chose en cours.

"Heu...Je sais pas. Ca dépend."

Mais c'était inutile, apparemment. Meite était tellement plongée dans ses pensées, et concentrée, qu'elle avait à peine entendu cette prouesse intellectuelle. Et la voilà qui faisait un câlin à un fantôme? Karine se prit la tête dans les mains quelques secondes, à nouveau dépassée par les événements. Qu'un institut s'écroule puis se reconstruise tout seul, que Psycho pète complètement les plombs, que des objets soient dotés de volonté propre et se téléportent, et qu'elles aussi puissent le faire, passe encore, parce qu'elle avait conscience que c'était tout simplement impossible. Ou du moins pas à un tel niveau. Mais là... L'existence des fantômes n'était ni logique ni le contraire. C'était tout simplement perturbant pour elle.

Mais elle s'attendait encore moins à ce qui allait se produire. Lorsqu'elle retira ses mains de son visage, elle fut surprise de ne plus voir la mère de Meite dans la pièce. Mais tendue, elle avait le sentiment que ce n'était pas aussi simple, et les événements lui donnèrent rapidement raison. Lorsque Meite se retourna vers elle et lui sourit, elle comprit instantanément que ce n'était pas vraiment elle. Et ça lui porta un tel coup qu'elle crut un instant qu'elle allait perdre connaissance. Mais elle tint bon, et resta immobile, bien qu'un peu plus raide, sans laisser paraître sa terreur sur son visage, parfaitement neutre.

"Alors tu es Karine. Meite t'a adoptée comme la grande soeur qu'elle n'a jamais eue. Je ne peux qu'approuver son choix par ses souvenirs..."

Karine était complètement déboussolée, ne sachant que faire ou que répondre. Une voix lui criait que tout ça était impossible, et qu'elle devait soit s'enfuir en courant, soit essayer de récupérer Meite par tous les moyens possibles et imaginables. Parce qu'après tout, rien ne lui disait que sa mère ne l'avait pas possédée de force, ou même tuée. Mais en même temps, elle sentait en elle-même que cette femme disait la vérité, et aimait de tout son cœur sa fille. Et de toute manière, puisque Meite l'aimait, hors de question qu'elle lui fasse de mal sans vraie preuve, si c'était possible. Elle tenta d'esquisser un sourire par convenance, mais se rendant à l'évidence qu'elle en était incapable, elle se contenta de hocher la tête en silence pour montrer qu'elle était toujours vivante, en chassant à grand peine son envie de fuir.

"Je te fais confiance. Karine... Veille sur elle à ma place, je t'en prie. N'en fais pas trop non plus... Sinon tous tes efforts auront été vains. Après tout, elle aura tout oublié dans quelques heures..."

"Trop tard", ne put s'empêcher de penser Karine. Après tout, elle était toujours aussi fatiguée, même si elle s'obstinait à le nier. Se rendant compte que depuis un certain temps elle retenait sa respiration, elle prit une grande inspiration pour essayer de se calmer, et comprit, mais trop tard. Le fait qu'elle ait du mal à parler. Qu'elle panique et ait envie de fuir pour un rien. Le fait qu'elle peine à tout simplement réfléchir et à garder son sang-froid. Elle était en train de faire une crise, tout simplement, et ne s'en était même pas rendu compte, trop occupée à chercher un moyen de retrouver Meite. Il faut dire qu'entre la pièce blanche, un fantôme bien évidemment blanc lui aussi, (même si elle était plus transparente qu'autre chose), toutes les choses qui lui rappelait impitoyablement le séjour de son père à l'hôpital, sans parler de la tempête de neige et du pot de peinture, elle n'avait pas eu une seule seconde de répit, à part peut-être son séjour dans la douche. Et une longue course-poursuite tout sauf reposante. Ses jambes cédèrent avant qu'elle n'ait le temps de réagir, et elle perdit connaissance.

Lorsqu'elle les rouvrit, elle sursauta en voyant Maria et Meite penchées au dessus d'elle. Pour elle, c'était comme si elles venaient d'apparaître devant elle. Parce qu'elle n'avait pas eu conscience que le temps passait, pendant qu'elle était inconsciente. Elle fronça les sourcils quelques secondes en se souvenant de ce qui s'était passé, et elle eut beau essayer de jeter un regard à Meite, elle était encore trop sonnée pour arriver à déterminer s'il s'agissait de sa mère ou de la vraie. Elle soupira en se redressant, mais Maria la força aussitôt à se rallonger. L'adolescente dut se retenir de la repousser violemment, prise au dépourvu. Même lorsque la jeune femme lui expliqua que c'était pour éviter qu'elle ne retombe dans les pommes, Karine fit la moue, de mauvaise foi. Après tout, elle savait qu'elle avait raison. Elle détestait juste qu'on s'occupe d'elle. Et juste pour ça, elle s'obstina à ne pas répondre à Maria lorsqu'elle lui posa la même question d'un air inquiet, jusqu'à ce qu'au bout de la dixième en deux minutes, Karine réponde enfin, exaspérée.

"Ca va?

- Ca va, ça va! Pas la peine de répéter la même phrase cinquante fois! Je parle pas allemand, moi!"


Il lui fallut quelques secondes pour comprendre pourquoi Maria avait tout à coup pâli. Et lorsqu'elle réalisa à son tour, elle écarquilla les yeux de stupeur. Non seulement elle avait compris les explications de Maria en allemand, sa question, mais en plus, elle lui avait répondu dans la même langue. Langue dont elle ne connaissait pas un mot, techniquement. Le regard de Maria en disait long sur ce qu'elle pensait maintenant qu'elle était remise de sa surprise: "Je croyais que tu ne parlais pas allemand?!". Karine fit mine de ne pas comprendre, et jeta un regard à Meite, qui était aussi surprise qu'elles deux. Après tout, elle n'allait tout de même pas dire qu'elle-même ne savait pas elle non plus qu'elle parlait allemand! Une absurdité de plus. Elle lâcha un gros soupir.

"Je voulais dire que je suis pas censée parler allemand. Mais bon, maintenant vous savez... Je peux me lever, maintenant? Je vais mieux, vraiment.

- Si tu le dis... Mais hors de question que tu te lèves. Tu es encore trop faible.

- C'est vous qui dites ça alors qu'il y a pas deux minutes vous êtes venue dans le hall alors qu'on vous avait interdit de bouger?! Nan mais je rêve! J'ai pas d'ordre à recevoir de quelqu'un qui ne respecte pas ceux qu'on lui donne!

- Ne sois pas stupide! Tu ne tiendras pas debout. Tu as besoin de te reposer et de manger quelque chose. Et Meite aussi.

- Et elle est repartie avec son histoire de nourriture... Je peux me lever, et je vais le prouver."


Maria avait posé sa main sur l'épaule de Karine pour l'empêcher de bouger, mais celle-ci se dégagea, et se leva d'un bond. Elle la défia du regard, fière d'avoir raison, jusqu'à ce qu'en baissant les yeux elle remarqua que ses jambes tremblaient. Elle se retrouva sur ses fesses avant de pouvoir s'accrocher à quoi que ce soit. Elle fronça les sourcils devant le regard lourd de sens de Maria, et détourna les yeux, blessée dans son orgueil.

"Ok. Vous marquez un point. Mais de toute manière je ne pourrai pas manger quoi que ce soit avant de pouvoir bouger. Ca vous n'y pouvez rien.

- Je peux te porter jusqu'à la salle à manger. Tout est prêt depuis près d'une demi-heure.

- Une demi-heure?! J'ai été absente aussi longtemps?

- A vrai dire, un peu plus longtemps.

- Zut... (à voix basse) Moi qui espérait pouvoir partir avant...

- Pardon?

- Rien! Mais personne ne me portera ici. Je refuse catégoriquement!"


Maria soupira, exaspérée. Sa patience commençait à atteindre ses limites. Elle commençait presque à regretter le temps où elle ne comprenait pas l'adolescente. Karine soupira pour se calmer un peu, et passa machinalement la main dans ses cheveux pour les remettre en ordre. Comme Meite, elle décidait qu'on la porte, mais elle doutait de pouvoir retourner manger avant un petit moment. Et la petite blonde avait elle aussi besoin de manger quelque chose. C'était égoïste de sa part de refuser de manger, parce qu'il y avait de fortes chances que tant qu'elle ne le ferait pas, Meite ne le ferait pas non plus. Elle grimaça, redoutant d'avance ce qu'elle allait dire, puis les yeux baissés, se décida finalement.

"... D'accord. Vous pouvez me porter. Mais c'est la première et dernière fois, compris? Je déteste vraiment ça."

Maria hocha la tête, et prit prudemment l'adolescente dans ses bras, au cas où Karine aurait tout à coup changé d'avis et décidé de se dégager. Mais même si ça se voyait qu'elle était plus que mal à l'aise, elle se laissa faire, et fit son possible pour s'accrocher à la jeune femme pour lui faciliter la tâche. Après tout, plus elle coopérait, plus vite ce serait fini. Elle lâcha un soupir de soulagement lorsqu'elle la déposa enfin sur une chaise, à table. Elle fut stupéfaite devant toute la nourriture qu'il y avait, et malgré tout ce qu'elle avait pu dire, elle sentit la faim la gagner. Ca avait l'air drôlement bon. En tout cas beaucoup plus que ce qu'elle avait l'habitude de manger, ça s'était sûr. Elle jeta un coup d'œil à Meite, qui s'était assise à côté d'elle, toujours incapable de savoir de qui il s'agissait.

"Je regarde juste. Et toi, ça va? Tu as l'air plus... pâle que d'habitude."

Non. Il n'y avait absolument aucun sous-entendu dans cette phrase. Elle n'était pas du tout en train de demander qui elle avait en face d'elle. Ce n'était pas son genre.
Meite Klatschmohn
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MessageSujet: Re: « Dreams are reality's reflection... » Well, sometimes they're just REALLY awkward. // PV   « Dreams are reality's reflection... » Well, sometimes they're just REALLY awkward. // PV - Page 3 I_icon_minitimeMar 6 Mai - 3:57

« Dreams are reality's reflection... » Well, sometimes they're just REALLY awkward. // PV - Page 3 Fded1t
« Dreams are reality's reflection... »
Sometimes they're just REALLY awkward.

Meite laissa échapper un petit rire discret en voyant Karine s'évanouir sous le coup du choc, de la fatigue et de la faim à la fois. Le choc lui avait aussi fait apprendre l'allemand en un éclair, apparemment.

« Après tout, pourquoi pas, tant qu'on y est ? »

Personne ne l'entendit, trop stupéfaits de voir que Karine comprenait et parlait couramment allemand, alors qu'elle n'aurait pas dû. Et seule l'enfant, ou plutôt la personne qui se trouvait à présent être Meite, avait sans doute compris. Elle trouvait la situation amusante, mais Mieke jouait sa fille et feignait la surprise comme tout le monde. Mais malgré tout elle ne put s'empêcher de rire en voyant à quel point Karine était têtue et refusait toute aide. C'était effectivement un peu l'image qu'elle s'était faite d'elle en voyant les souvenirs de l'enfant. Lorsqu'elle accepta enfin de se laisser porter, Meite suivit les deux filles jusque dans le salon, d'un pas léger, rapide, et totalement contrôlé qui contrastait tellement avec sa démarche habituelle. Seulement, étant derrière, personne ne la vit. Elle s'assit près de Karine, à la grande table.

« Je regarde juste. Et toi, ça va? Tu as l'air plus... pâle que d'habitude.
- Ca va, t'inquiète pas pour moi. »

Un temps passa, pendant lequel personne ne parlait, puis Maria s'impatienta ; elle s'obstinait toujours à les faire manger. Souriant, Mieke interpella Maria, et lui demanda d'aller chercher un jus quelconque, juste histoire de la faire partir cinq minutes. Elle s'éclipsa.

« Tu connais bien Meite ; je ne dois pas avoir l'air très crédible, n'est-ce pas ? »

Meite se saisit de pain, et du plat de salade avant de commencer à se servir. Après en avoir mis quelques cuillères, elle reposa le plat et entrepris de s'amuser à mettre toutes les différentes charcuteries en fleur autour de la salade. Elle rajouta deux olives qui firent comme des yeux.

« Je me prends au jeu, je crois. »

Sans crier gare, elle échangea son assiette avec celle de Karine, qui était toujours vide, et recommença le petit manège. Elle se mit à manger après coup, oubliant que Maria était censée revenir. Celle-ci plissa les yeux en revenant. Il n'y avait qu'une personne qui servait de cette manière dans cette maison, après tout.

« Meite ?
- Oui ?
- D'où te viens cette idée ? »

En comprenant son erreur, Mieke feignit la surprise et la maladresse de sa fille. On ne sait si Maria fut dupe ou non.

« De quoi ?
- Le service.
- Euuuh, bha je sais pas. C'est marrant de servir comme ça non ? »

Maria soupira et servit le jus de fruit aux deux filles avant de s'eclipser sur un "vous avez intérêt à tout manger !". Meite sourit à sa voisine de table.

« Ne t'inquiète pas, je ne suis pas en train de te piquer Meite. Enfin pour l'instant elle dort, alors... Oh et tu devrais manger un peu. Tu as mauvaise mine. »


Il y a des papillons, des licornes et tout est beau, coloré, c'est tout beau tout gamin, c'est drôle, c'est bizarre aussi, en fait je crois que je suis entrain de rêver pasque c'est tellement pas normal que... Oh, un fantôme ! Pourquoi est-ce que ça me fait une impression de déjà-vu ? Hmm... Bizarre... Bha, après tout y'a rien de logique depuis hier alors. Attends, hier ? C'était pas avant ? J'ai trop une mauvaise perception du temps moi...
Butterfly fly away ♫

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MessageSujet: Re: « Dreams are reality's reflection... » Well, sometimes they're just REALLY awkward. // PV   « Dreams are reality's reflection... » Well, sometimes they're just REALLY awkward. // PV - Page 3 I_icon_minitimeVen 30 Mai - 6:50


"Dreams are reality's reflection..." Well, sometimes they're just really awkward...


« Dreams are reality's reflection... » Well, sometimes they're just REALLY awkward. // PV - Page 3 Planche-charcuterie-italienne-esprit-fin-com

"Ca va, t'inquiète pas pour moi."

Karine fronça les sourcils, ne quittant pas la petite blonde des yeux. Quelque chose dans son attitude... Quelque chose clochait. Elle n'aurait pas su dire quoi. Peut-être que les intonations dans sa voix n'étaient pas tout à fait les mêmes? Ou alors sa posture. C'était peut-être plutôt ça. Elle avait l'air beaucoup plus sûre d'elle. Beaucoup plus... stable. Et calme aussi. Elle n'eut pas le temps de pousser plus loin son investigation que Maria se mit à râler. Oui oui, elles allaient manger, pas la peine de s'énerver! Enfin Meite allait manger, elle... C'était une autre histoire, mais ça elle ne le dirait pas. Elle réprima un sourire quand l'enfant demanda à Maria d'aller leur chercher quelque chose à boire. Une distraction. Pour la faire partir et les faire se retrouver juste toutes les deux. Pas bête.

"Tu connais bien Meite ; je ne dois pas avoir l'air très crédible, n'est-ce pas ?

Vous jouez quand même bien la comédie, mais vous n'êtes pas Meite. Vous ne pouvez pas connaître toutes ses expressions et attitudes. Alors vous êtes peut-être crédible pour Maria, mais pas pour moi."


Le ton de sa voix avait été froid, presque mauvais. Cette femme était peut-être la mère de Meite, mais ce n'était pas une raison pour elle pour mâcher ses mots et lui faire croire qu'elle ne lui en voulait pas de lui prendre Meite, même pour un moment. C'était de toute évidence amusant pour elle de pouvoir à nouveau se saisir d'objets, comme si elle était vivante, mais pour Karine, ce n'était ni plus ni moins que du vol de corps. Ca ne se faisait pas. Enfin... Si ça pouvait permettre à Meite de manger, ce n'était pas une si mauvaise chose que ça, si? Là, par contre, elle était tout sauf crédible, à se servir avec autant d'habileté. Meite aurait probablement renversé le plat rien qu'en essayant de le soulever. Et puis c'était quoi cette manière de servir...?

"Je me prends au jeu, je crois."

Oui, bah c'était pas une bonne chose, hein! C'était pas un jeu! On ne jouait pas avec le corps de sa fille, enfin... Karine savait au fond que ce que faisait la mère de Meite était tout à fait inoffensif et enfantin, mais tout de même, elle ne pouvait pas s'empêcher de se révolter contre cette idée. Elle ne voulait pas qu'on la prive de Meite, probablement, alors elle ne réagissait mal. Enfin ça n'avait pas l'air de déranger sa mère, pour le moment. Elle n'était même pas sûre que cette femme ait remarqué son hostilité à son égard. Et quoi?! Cette assiette, c'était pour elle, en fait? Mais non! C'était du gâchis! Elle ne mangerait pas, de toute manière! Même si ça avait l'air bon, il fallait le reconnaître...

"Meite ?"

Mince. Maria était revenue. Et elle venait de voir Meite se servir de la sorte. Et vu sa tête, elle venait clairement de faire le lien entre cette manière particulière de se servir et la mère de Meite. Parce que c'est vrai que c'était original. C'était la première fois que Karine voyait quelqu'un se servir comme ça... Enfin bref, elles étaient mal.

"Oui ?

D'où te viens cette idée ?

De quoi ?

Le service.

Euuuh, bha je sais pas. C'est marrant de servir comme ça non ?"


Karine fronça les sourcils. Pour elle, la mère de Meite jouait assez mal la maladresse de sa fille, mais bon, elle était tellement habituée à voir Meite que peut-être que ça suffirait à Maria? Restait à l'espérer. Elle avait l'air plutôt dubitative, mais elle avait renoncé, visiblement, à leur poser plus de questions. Il faut dire qu'il serait assez bizarre de faire remarquer à Meite, si ça avait été elle, qu'elle servait comme sa mère. Enfin... Maria les avait servies et les avaient laissées seules, en leur disant qu'elles devaient tout manger. Tout ça...? Formidable. Il y en avait beaucoup trop... Déjà qu'elle n'avait aucune envie de manger son assiette... Et puis sourire de la mère de Meite ou pas. Ce n'était pas son amie, après tout. Pas de raison qu'elle le lui fasse le plaisir de sourire aussi.

"Ne t'inquiète pas, je ne suis pas en train de te piquer Meite. Enfin pour l'instant elle dort, alors... Oh et tu devrais manger un peu. Tu as mauvaise mine.

Vous avez intérêt. De toute manière, si c'était vraiment le cas, je ne vous laisserais pas faire, sachez le. Mère de Meite ou pas, je n'ai aucune confiance en vous. Et c'est mon problème si je ne veux pas manger. Vous ne pouvez pas m'y forcer. Et puis pas la peine de vous inquiéter pour moi, je me débrouille très bien toute seule. Vous feriez mieux de vous inquiéter de votre fille, plutôt."


Fille qu'elle considérait accessoirement comme sa soeur. Est-ce que quelque part, ça faisait de cette femme sa mère à elle aussi? Elle préférait ne pas y penser. Mais malgré tout, en sentant à quel point elle avait été blessante et mauvaise dans ses paroles, son regard se radoucit, et elle passa la main dans ses cheveux, mal à l'aise. Cette femme n'était clairement pas méchante. Mais elle était possessive, c'était dans sa nature. Quelque part, elle lui en voulait pour lui avoir retiré Meite, même un court instant. Et probablement aussi pour ne pas avoir été là pour elle pendant toutes ces années. Après tout, c'était choquant de se dire que l'adolescente avait été la première à vraiment prendre soin et s'occuper de Meite, tout de même. Enfin, ce n'était pas une raison pour se comporter comme ça.

"Je tiens vraiment à elle. Que ce soit en rêve ou dans la réalité, je ne laisserai personne lui faire de mal. Vous comprise. Après tout, je n'ai pas hésité à me battre contre cette cinglée d'infirmière et son père pas beaucoup plus sain d'esprit."

Techniquement, ce n'était pas une très bonne idée de dire une chose pareille. Après tout, c'était de son mari qu'elle parlait. Mais bon, ce n'était pas si exagéré. Après tout, il avait essayé de tuer Meite pour "venger" la mort de sa mère. Et ce n'était clairement pas une marque de santé mentale... Karine laissa échapper un soupir, et détourna les yeux pour se calmer. Elle repoussa son assiette pour bien faire comprendre qu'elle ne comptait pas manger, même si le simple fait de regarder cette nourriture la faisait saliver, puis après avoir remis une mèche de cheveux derrière son oreille, elle posa à nouveau les yeux sur la mère de Meite.


"Vous vous appelez comment, que je sois pas obligée de vous appeler "mère de Meite" tout le temps?"
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