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Everyday I wake up alone ♪ Aryell

Lily Handson
Internées
Lily Handson
Messages : 47
Date d'inscription : 03/07/2013

DOSSIER
ÂGE : 18 ans
PROBLÈME : Chromatophobie - peur de certaine(s) couleur(s) (le rouge pour Lily)
LIBRE RP : nope ;w;
MessageSujet: Everyday I wake up alone ♪ Aryell    Everyday I wake up alone ♪ Aryell  I_icon_minitimeVen 2 Mai - 18:49
Everyday I wake up alone.


« Reprenons les chemins d'ici, chargés de mon vice, le vice qui a poussé ses racines de souffrance à mon côté, dès l'âge de raison - qui monte au ciel, me bat, me renverse, me traîne. » ▬ Rimbaud

La chute en murmure. La chute, dans le silence le plus absolu ; le creux dans l'âme, la douleur sourde, la douleur en néant, l'apocalypse. Pliée en deux, tu gémis, tu trembles, tu t'en vas, t'as touché le fond, ma belle : t'as rejoint Hadès, tu l'as appelé à l'aide et il t'a répondu en sceau de sang versé sur ta peau blanche. T'as rejoint Hadès, et les démons, et les fous, et t'es allée droit dans le mur, t'as déjà vomis ta haine, t'as déjà hurlé ta peine et bientôt tu pleureras ta défaite ; si faible, Lily, t'es si faible au creux de ton âme, dans ce petit nid douillet. Tu t'es fais baisée depuis longtemps, pute du Diable au chibre bien long ; catin des Enfers, là où tout est sombre, enfumée et fumasse. Chaque prise, chaque piqûre tout du long, tout du long tu t'es engouffrée bien au fond ; tout du long, t'as touché le fond, l'apocalypse en cri en sourdine, en cri d'Eden, en anathème. Et la nuit est sombre, dans ta tête, tout est gris et noir, dans ta tête tout est de plomb, et ça chante et ça danse, ça hurle et ça pullule ; des p'tites bêtes des p'tits vers qui te rongent dans l'âme qui te rongent l'âtre, ça grouille de partout et ça te bouffe et ça te tue, à petit feu en petites bouchées de vers.

Vert. Il s'impose à toi comme une claque, le vert du verre, le vert dans toute cette vermeille : lui, son regard vert, son regard accusateur, son regard vert en verre, tout fragile tout frêle, à protéger. T'en es incapable, mais tu aimerais, et ce vert te booste un peu, juste assez pour te redresser : tu vacilles, tu tangues, vertiges incessants. Tu aimerais sortir, tu étouffes là dans ta propre chambre constellée de goutte d'encre rouge, des tâches de peinture de gerbes de sang par centaines : trop de rouge, trop de sang, trop d'impureté trop de fantômes alors tu sors, tu cours, mais tu la vois, la poupée des Enfers aux dents de fer ; elle pleure, elle hurle, c'est un bambin abandonné, c'est une poupée de cire qui a besoin de vivre, mais elle pleure elle pleure et elle pleure encore toujours, des larmes de sang de larmes de rouge de douleur ensanglantée d'eau pourrie et mal famée, elle pleure à n'en plus s'arrêter. Alors tu hurles, là comme ça dans le couloir à la vue de tous tu hurles ta peur de te faire attraper par les démons de ton passé, par ton désespoir de vivre et ton effroi à l'idée de mourir, tu hurles et tu cours tu perds la tête tu te perds toi-même.

Aphrodisiaque, t'en perds la tête, t'en perds les mots, il ne reste plus que tes maux ; les aiguilles de l'Enfer te hantent, te plantent, te transpercent de part et d'autre du corps invisible, de ton âme de chair et d'os ; et tu fuis, tu fuis ton passé, ton présent et tu cherches ton futur, les yeux bandés les mains attachés, sans rien voir sans sentir sans mentir. Les aiguilles de l'horloge tournent, te retournent, tic tac tic tac, souffle haché, plus rien n'existe, tu t'es encore fait baiser sale pute, baiser par toi-même, déchéance à l'extrême. Vert. Encore ce vert entre deux tâches de rouge, vert, vers lequel tu coures, ver lequel tu croules ; tu t'en sortiras pas Lily, pas comme ça, pas en perdant la tête, pas en dansant sur un fil qui va te conduire tout droit dans le gouffre. T'as l'épée de Damoclès au-dessus de ton âme, bébé, tu vas te faire transpercer et tu ne pourras même plus hurler ; alors court, court après ton futur chérie, court après quelque chose que tu n'as plus que tu n'auras jamais. Parc, tu entres, tu t'arrêtes, et tu ris, et tu tournes, bras tendus, et tu ne respires plus et tu ne vis. Imagine, imagine un instant ta vie si il n'y avait plus le rouge, imagine si tu avais été normale, hein ? Mais Périclès et ses amis t'ont portés et transportés dans leur monde de mort et de dépravation, le vice à l'apogée, le sombre en martyrisé. Offert sur l'autel du sacrifice, t'as plus qu'à t'ouvrir les veines pour te sauver, t'as plus qu'à te noyer dans ta propre crasse ton propre sang sali.

T'as tout gagné, bébé, t'as tout gagné. Seule au monde. Sans rien. Même plus ton Monde.

Pourtant tu ris encore. Tu marches de travers, tu vacilles, et puis tu montes sur un banc, et tu danses et tu ris jusqu'à en mourir ; et tu danses, et tu es ivre, ivre de douleur ivre de malheur. En manque. Montée acide. Combien de temps encore vas-tu tenir ma Princesse des Ténèbres, ma belle Ephèbe, combien de temps encore vas-tu tenir contre ton mal-être ? Même plus ton vert verre pour te cacher, pour te supporter, tu te rends compte, ton propre frère ? Mais tu ris encore, parce que t'es folle, parce que t'as vendu ton âme au Diable contre de la maigre monnaie, tu l'as vendu pour un rien, pour te sauver, pour te tuer. Tu marches sur le banc, à l'envers, le monde tu l'vois à l'envers, comme si t'étais pas née correctement, d'ailleurs tu hais tout l'monde même ceux que tu devrais aimer, c'est fou ça hein ? Tu les hais de t'avoir craché dessus de ne pas avoir essayé de t'aider de t'avoir abandonné. Salie, salie, tu l'es, mais pure, candide écorchée, tu le seras toujours ; petite poupée blessée aux larmes de sang, c'est toi. Et puis ton regard le voit. Lui, l'âme perdue, en balancelle, en recherche. Ton sourire se fait plus grand. Tu l'as déjà vu, il ne parle à personne, 'paraît qu'il a peur.

Mais toi, toi, quitte à faire peur, autant le faire correctement. Tu t'avances.

« Tu sais, moi, j'suis toute seule, moi j'ai peur, tu sais, j'ai mal au fond de mon âme, dit moi petit dit moi toi aussi tu as peur ? Toi aussi tu te sens seul ? On peut être seuls à deux si tu veux. Je vais même te dire un secret... »

Tu t'approches. La peur se lit dans son regard en pierre, en verre, la peur, tu lui parles alors il a peur. De toi ou du monde entier ? Tu t'approches, tu souris, tu t'en délectes, monstre aux abysses, monstre sans cœur, c'est ce que tout le monde pense que tu es non ? Alors tu seras ce qu'ils pensent. Tu t'approches, au creux de son oreille, la folie au bord des lèvres, en secret bien gardé, ne le dit pas à personne tu sais moi j'ai peur de l'abandon j'ai peur de la trahison, dit moi j'peux te faire confiance tu crois ? Une larme coule, tu souris toujours, masque d'hypnose, masque de mensonges. Une larme coule, elle n'est pas rouge, ou peut-être que si, peut-être n'est-ce pas ton œil qui pleure mais ton âme, et ton âme est rouge de toute ta crasse. Tu t'en sortiras pas. Souffle haché, murmure coupé, chantonné :

« Everyday I wake up, everyday I wake up alone... And love is evil, I'm a evil, dude. »

Ton rire emplit le parc à moitié vide. Tu cours jusqu'à ton banc, tu l'as déjà à moitié oublié, l'inconnu sans saveur, l'inconnu aux milles couleurs, tu l'as déjà à moitié oublié, dans ta bulle de prospérité. Et tu montes sur ton banc, tu te remets à danser, tu tangues, au bord du ravin, au bord du vide, tu tangues comme sur un fil. Et tu ris, encore, tu ris à gorge déployée, et tu pleures aussi, les larmes de ton âme coulent le long de tes joues de poupée, tu t'es perdue en chemin tu t'es perdue là où il ne fallait surtout pas se perdre, à un virage brumeux. Et tu pleures ta raison perdue, tu pleures ton vert disparu, et tu pleures tout ce que tu n'as plus. Tu as tout gagné, bébé, maintenant rejoint-moi de nouveau dans le pays du vice. Tu regardes l'inconnu qui s'apprêtait à partir, à fuir, et ta voix s'élève, bloquer par les sanglots mêlés au rire sanguinaire :

« A ton avis, j'vais tomber dit moi, j'vais tomber dans la folie, j'vais tomber de ce fil, le banc remplit de vice, j'vais chuter encore tu penses ? Sauve-moi, aide-moi, s'il te plaît, je suis si seule si tu savais... »

Tu t'es arrêtée. Tu ne ris plus, tu pleures en sanglots murmurants. Tu t'es arrêtée, la fête est terminée, tu as de nouveau peur, tu es de nouveau toute seule. Encore. C'est si douloureux, Lily, mais tu as cherché, et tu as trouvé.


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