Dossier principal
PRÉNOM : Karine
NOM : Arrius
ÂGE : 17 ans
DATE DE NAISSANCE : 14 mai
ORIGINES : Américaines
PHOBIE : Chromatophobie spécialisée (blanc uniquement)
ORIENTATION : hétéro
Description physique
Si vous aviez l'occasion de croiser Karine dans la rue, vous n'iriez jamais penser qu'elle est atteinte d'une phobie. Tout dans sa démarche, que ce soit son aisance à éviter tous les obstacles qui se présentent à elle sans ralentir une seule seconde, ou la nonchalance constante qui se dégage d'elle, laissent transparaître une assurance qui ferait envie à n'importe qui.
Bien qu'elle soit assez négligée, et qu'elle prenne peu soin de son physique, elle est une de ces beautés naturelles, qui n'ont pas besoin de plus que ce qu'elles ne sont déjà pour plaire. Les traits fins de son visage, et l'éclat particulier de ses yeux d'un bleu presque gris lui donnent un air irrésistible dont elle n'a absolument pas conscience, lorsqu'elle sourit. Ce qui ne lui arrive pas souvent.
Quels que soient les vêtements qu'elle porte, ils sont constamment recouverts de traces de peintures, de même que ses cheveux châtains clair, qui sont constellés de taches multicolores. Cela aurait pu être une manière de styliser ses vêtements et ses cheveux, quand bien même Karine y aurait pensé, mais il s'agit généralement d'accidents dont elle se rend à peine compte. Sans complexe, porter un short noir avec un haut fluo peut lui arriver, même si en général, elle porte plutôt son jean déchiré, avec des hauts noirs, du moins qui l'étaient avant de rencontrer malencontreusement le pot de peinture. Il faut dire qu'elle a la mauvaise habitude de passer ses nuits à peindre, et qu'elle n'est pas très douée pour veiller...
Sa maigreur cache sans mal qu'elle n'est pas si grande que ça, même si, comme elle aime bien le répéter, elle n'est "pas si petite pour une fille". Mais elle excelle dans tous les sports, y compris ceux de combat, et malgré sa taille, personne n'aurait envie de la mettre en colère.
Description psychologique
Karine déteste peu de choses, mais elle n'en aime pas beaucoup plus. Elle est de ceux qui se désintéressent de presque tout, et arborent un air indifférent les trois quarts du temps. Cependant, elle n'en est pas pour autant toujours désagréable dans ses remarques. Elle agit généralement comme un miroir, froide et mauvaise lorsqu'on la méprise, mais plaisantant sur tout et rien lorsqu'on l'aborde sans arrière-pensée. En revanche, il ne vaut mieux pas la chercher. Si elle ne perd pas son sang-froid facilement, il y a un sujet tabou qui la fait partir au quart de tour: la famille. Si elle reste insensible avec tous ceux qui ne méritent pas son affection, elle est en revanche extrêmement attachée aux quelques personnes qui comptent pour elle. En l'occurrence, son père est le seul à la comprendre, et la moindre critique à son égard se solde généralement par un coup de poing.
Méfiante, son amitié ne se gagne qu'au prix de beaucoup de patience. A force de perdre ceux auxquels elle croyait pouvoir accorder sa confiance aveuglément, elle s'est forgé une carapace, un cœur de pierre que rien n'effraie ou touche. Solitaire et indépendante, elle n'a presque aucun ami, et "besoin de personne", d'après ses propres paroles. Mais les quelques rares personnes qui parviennent à la faire rire ou à la voir se confier peuvent se considérer les plus heureux du monde. Car pour Karine, l'amitié est véritablement sacrée. Et dès lors, elle devient le pilier inébranlable qui soutient en toute circonstances, le chien de garde prêt à donner sa vie pour protéger les siens.
Si elle est maigre, Karine est en revanche une sportive, une véritable athlète. Elle peut courir pendant des heures sans pause, et ensuite continuer sa vie comme si de rien n'était, sans la moindre fatigue. Mais en revanche, elle ne fait du sport que pour le plaisir, et déteste ceux qui se prennent au sérieux et ne supportent pas l'échec, en particulier dans les sports d'équipe. Elle peut tout à coup tout laisser tomber parce qu'elle n'a plus envie de jouer, même si elle était en train de gagner.
Sa passion pour les arts plastiques est indissociable de sa personnalité et de son apparence. Quand certains ne voient qu'un mur brun en ruine , elle ne peut s'empêcher de laisser s'attarder son regard sur les nuances, les coulures maladroites et les fissures qui le parcourent. De la même manière, elle n'a pas besoin de vous demander si vous allez bien ou non, car elle voit à votre attitude, aux moindres détails de votre expression et à vos mimiques votre état d'esprit. De ce fait, elle ne parle que peu, et surprend souvent ses interlocuteurs en devinant leurs intentions ou leurs préoccupations, malgré tous leurs efforts pour le cacher. Elle est si attentive aux détails qu'elle est capable de remarquer un changement, même imperceptible, dans un décor, d'un simple coup d'œil. Il est donc difficile de fouiner dans ses affaires sans qu'elle ne s'en rende compte.
Une asociale qui n'écoute rien en cours et est passionnée pour le sport et le dessin, c'est assez particulier, mais pas de quoi l'envoyer dans une école spécialisée pour les phobies, n'est-ce pas? Mais ce n'est pas aussi simple. Karine est quelqu'un de normal, sauf dans une situation particulière, et malheureusement assez courante. Elle a la phobie du blanc. La couleur, pas le silence! Elle n'a pas de réaction de panique lorsqu'elle en voit, elle ne s'enfuit pas en courant ou quoi que ce soit d'autre, mais elle ne le supporte pas. Et donc, en fille courageuse et peu intimidable qu'elle est, elle élimine le blanc. C'est assez logique en fait. Elle ne supporte pas la vue du blanc, alors elle le recouvre d'une autre couleur. Mais ce n'est pas toujours aussi simple. Surtout quand le blanc provient de vêtements portés par une personne peu coopérative. Et les nuages, hein? Comment faire pour repeindre les nuages? Vous imaginez? C'est très frustrant.
Histoire
Dès ses cinq ans, le père de Karine comprit qu'elle serait quelqu'un d'unique. Sa mère, morte en la mettant au monde, était absente de sa vie, et travaillant sans relâche, il ne était pas beaucoup plus présent. Elle aurait dû être confiée à une famille d'accueil à cette époque, des voisins ayant dénoncé ses conditions de vie, désastreuses d'après eux pour une fille de son âge. Mais la gamine ne l'entendait pas de cette oreille. Elle était déjà suffisamment intelligente pour comprendre ce qui se passerait, et apprit d'elle-même à cuisiner et à entretenir le taudis dans lequel elle vivait. De ce fait, lorsqu'ils vinrent s'assurer qu'elle n'était ni maltraitée ni laissée livrée à elle-même, ils se rendirent compte que si elle était bien laissée seule sans surveillance régulièrement, elle était en revanche plus à même de se débrouiller que n'importe qui d'autre. Même si ses repas étaient basiques ils étaient suffisants pour subvenir à ses besoins, et sa connaissance en matière de sécurité les convainquit que la placer ailleurs serait inutile, voire nuisible. Ils se contentèrent d'envoyer régulièrement des inspecteurs pendant un mois, puis constatant qu'il ne s'agissait pas d'une mise en scène, ne vinrent plus du tout.
Tout aurait pu s'arrêter là, et Karine devenir une enfant banale, bien que très indépendante. Cela aurait été possible, s'il n'y avait pas eu Maria. Premier chamboulement de sa vie, avec la mort de sa mère, bien que Karine n'en ait jamais été très affectée. A leur arrivée à l'école, elles s'étaient instinctivement dirigées l'une vers l'autre. Maria était une enfant qui, même si elle se refusait à l'admettre, était assez craintive, et la confiance de Karine la rassurait, de même que celle-ci était intriguée par la peur de Maria. Elles se complétaient, donc. C'est à cette époque que naquit la passion de Karine pour l'art. Maria était déjà douée en chant, et composait des chansons qui pour son âge étaient déjà touchantes. Karine enviait son talent et se sentit attirée par l'art, mais pour ne pas risquer de concurrencer sa meilleure amie, choisit de s'entraîner à dessiner. C'est ainsi qu'elles furent inséparables des années durant, et que les autres les surnommaient avec mépris les "artistes", suggérant qu'elle n'étaient pas assez intelligentes pour faire quoi que ce soit d'autre. Mais ensemble, elles se fichaient du regard des autres. Jusqu'au jour où, alors qu'elles venaient d'avoir dix ans, Maria commit l'irréparable. Elle était devenue de plus en plus sensible à ces remarques, qui la blessaient. Elle avait commencé alors à essayer de leur prouver que c'était faux, qu'elle était quelqu'un de normal, comme tout le monde, et y était parvenue. Mais ses nouveaux amis se refusaient à accepter Karine, qui elle ne voyait pas en quoi elle aurait dû changer pour ces types qu'elle détestait. Elle avait tenté de convaincre Maria que son idée de les réunir était absurde, mais celle-ci persistait. Et petit à petit, tandis qu'elle réalisait que c'était vraiment impossible, Maria devint de plus en plus distante. Jusqu'à ce jour, où elle fit son choix. Et laissa tomber Karine. Mais comme celle-ci, ne parvenant pas à lui en vouloir, continuait à la suivre, elle eut un geste qui resta longtemps ancré dans la mémoire de sa meilleure amie. Elle prit un dessin que venait de réaliser Karine, et le déchira sous ses yeux. Karine se mura alors dans sa douleur, qui devint au fil du temps de l'indifférence, et se consacra entièrement à sa passion, l'art plastique. Elle se mit à courir à la même époque. Si le dessin lui rappelait impitoyablement la trahison de sa seule amie, quand elle courait, elle ne pensait plus à rien. Elle se sentait apaisée. Et c'était tout ce qu'elle demandait: oublier.
Ce n'est que bien plus tard que naquit sa phobie. Bien que le traumatisme soit profondément ancré en elle, elle l'ignorait tout comme elle ignorait les autres. Ses résultats à l'école, au collège puis au lycée se révélaient minables, mais elle s'en fichait. En fait, c'était volontaire. Elle ne voulait pas décevoir son père, mais les cours étaient inintéressants à ses yeux, et si elle avait réussi en cours, si elle avait fait des efforts, ne serait-ce pas ce changement auquel elle s'était opposée qu'elle accomplirait? Et quand elle voyait comme les autres se prenaient la tête, apprenant par cœur des leçons inutiles, elle se disait qu'au final, se foirer à un examen était certainement plus sympathique que de vivre dans ce climat constant de stress et de peur. La seule matière qui l'empêchait d'avoir un zéro pointé de moyenne générale était le sport, depuis que les arts plastiques avaient été retirés du programme. Elle était devenue une habituée des salles de colle, et y passait tous ses mercredis après-midi. Il fallait dire qu'elle avait tendance à dessiner (ou peindre selon l'envie) sur les tables ou les murs. Il n'y avait pas un recoin de l'établissement dans lequel elle étudiait qui n'y ait échappé, et malheureusement son style était reconnaissable. En même temps, personne d'autre ne dessinait aussi bien qu'elle. Si elle prenait son mal en patience en colle, elle n'hésitait en revanche pas à sécher les cours régulièrement, quand l'envie lui en prenait. Elle ne respectait que ses propres règles.
Sa routine fut subitement brisée en plein cours, lorsque le proviseur la convoqua pour lui annoncer que son père était à l'hôpital. Elle savait qu'elle n'aurait pas dû, mais elle se rendit aussitôt à son chevet, et la vision qu'elle eut de lui la choqua profondément. Pâle, le visage creusé par la fatigue et la maladie, blanc comme un linge, comme les murs immaculés de l'hôpital, il était relié en permanence à une machine qui l'aidait à respirer et prenait son pouls. Il la reconnut à peine quand il la vit. Il délirait complètement. Sa petite quinte de toux lors de leur dernier repas commun s'était transformé en un cancer du poumon. Et elle savait pourquoi. C'était sa faute. Elle lui avait fait promettre de ne plus fumer en échange qu'elle cesse de sécher les cours. Mais elle avait rompu sa promesse depuis longtemps. Lorsque, tentant de ne pas pleurer devant ses paroles dénuées de sens, elle entendit le hurlement strident de la machine, indiquant que son cœur cessait de battre, elle s'enfuit en courant, horrifiée, perdue dans ce dédale de couloirs affreusement blancs, impitoyables face à sa souffrance. Personne ne parvint à la retenir. Mais alors qu'elle était décidée à mettre fin à ses jours, se tenant dangereusement au bord d'un fleuve, une main se posa sur son épaule et la retint. Il s'agissait de l'infirmier qui l'avait autorisée à entrer, même si elle n'avait pas ses papiers. Il avait réussi à la retrouver, et venait lui annoncer une nouvelle primordiale. Son père avait juste fait une attaque, il n'était pas mort. Grâce à ses collègues, qui avaient généreusement offert la moitié de leur paye pour financer les frais, il allait pouvoir suivre un traitement, et tout devait rentrer dans l'ordre. Et ce fut le cas. Au bout de quelques mois, son père put retourner travailler, même s'il subissait un traitement très contraignant. Karine retourna en cours, et fut interne pendant quelques temps, gratuitement. Elle était surprise de ce soutien, mais ne pouvait le refuser même si cela signifiait ne plus pouvoir retourner dans son atelier pendant ce temps. Et elle ne sécha plus un seul cours.
Tout semblait être rentré dans l'ordre. Mais ils se rendirent rapidement compte que ça ne l'était qu'en apparence. Karine se sentait de plus en plus mal à l'aise. Courir ne changeait rien à ce mal être, et elle n'était pas non plus malade. Ce mal ne paraissait pas avoir de cause, et elle tenta donc de l'ignorer. Jusqu'au jour où survint sa première crise. Pour remercier l'établissement de sa générosité lorsque son père était à l'hôpital, elle se proposa pour aider à repeindre les murs du lycée. Le proviseur avait choisi pour les couloirs du bleu lavande, et pour l'extérieur un marron assez classe, qui ne jurerait pas trop avec le reste. Elle s'occupait de l'étage pendant la récréation, quand elle le vit dans la cour, dans un nouveau costume entièrement blanc. D'un blanc éclatant. D'un blanc insupportable. Alors qu'il passait sous la fenêtre, Karine prit le pot de peinture bleue, et le lui renversa dessus dans son intégralité. Aussitôt, les élèves explosèrent de rire, tandis que les surveillants et le proviseur explosaient de colère. Karine fut incapable d'expliquer son geste, que ce soit aux adultes ou à elle-même. Si au début ils avaient l'air furieux, ils comprirent rapidement qu'elle était sincère, et commencèrent à s'inquiéter. Après tout ce qu'elle avait subi ces derniers temps, peut-être était-elle devenue folle...
Elle fut présentée à des spécialistes des réactions inexplicables, et après de nombreux tests qui ne donnèrent rien, l'un d'entre eux mit le doigt sur le problème. Il proposa un test, qui consistait à placer Karine dans une salle entièrement blanche avec de nombreux pots de peinture, et d'observer si sa réaction était une simple vengeance sur une personne qu'elle détestait, ou bien plus que ça. Karine ne tint pas plus de cinq minutes. Dès qu'elle était rentrée, elle s'était crispée, et avait senti un profond malaise monter en elle. Puis comme prise de folie, elle jeta de la peinture à travers la salle, jusqu'à ce qu'ils en soient couverts, et qu'il ne reste plus une seule trace de blanc. Elle se sentit instantanément soulagée, comme si on lui ôtait un poids. Le diagnostic tomba. Elle était atteinte de chromatophobie, la peur des couleurs, mais spécialisée: seul le blanc semblait provoquer ce genre de réaction. Le véritable problème, c'était désormais de trouver un moyen de soigner cette phobie, car il était évident qu'elle ne pourrait pas avoir une vie normale tant qu'elle l'aurait. Le blanc était terriblement courant, et qui sait ce qui pourrait arriver si elle n'avait pas de peinture sur elle? Il fallait un institut spécial. Et heureusement, les spécialistes en connaissaient un, réputé efficace pour traiter les phobies et autres troubles. Son père parvint à réunir suffisamment d'argent pour l'y envoyer pendant plusieurs années si besoin, et en quelques jours, elle fit ses valises. Elle ne prit que quelques T-shirts et jeans, et compléta avec ses carnets à dessins, une boîte remplie de crayons à papier, et beaucoup, beaucoup de peinture. Restait à espérer qu'il n'y aurait pas trop de mur blancs dans cet établissements. Au pire elle referait la façade...
In Real Life
PSEUDO : Tiens, pourquoi pas Mel?
PRÉNOM : Bah heu... z'avez qu'à m'appeler Mel.
ÂGE : 17 ans
PRÉSENCE : Bah ça va dépendre... Mini 1/7, ça c'est sûr! Ça va sûrement être 7/7 au début puis baisser petit à petit, c'est bien mon style...
COMMENT TU ES ARRIVÉ ICI : Une fille m'a parlé de ce forum (Constance Heo), déjà l'idée me plaisait pas mal, puis je suis passée jeter un tit coup d'œil, et j'ai tellement adoré que je me suis inscrite.
IDÉE / COMMENTAIRE : Bah, j'adore... Et j'ai hâte de pouvoir poster mon premier rp! J'aime bien le contexte et je sens que je vais m'éclater!