Y’a du soleil et des nanas ! Quoi ? Y’a pas de soleil ? C’est pas grave, les nanas sont là ! [ Karine Arrius ]
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Sujet: Y’a du soleil et des nanas ! Quoi ? Y’a pas de soleil ? C’est pas grave, les nanas sont là ! [ Karine Arrius ] Lun 12 Aoû - 7:47
Y’a du soleil et des nanas ! Quoi ? Y’a pas de soleil ? C’est pas grave, les nanas sont là !
Il y avait tout un tas de choses que Constance appréciait dans une piscine, et tout un tas de chose qu’elle n’aimait pas. Par exemple, déjà, le soleil. Cet horrible orbe qui vous brûle la peau d’une caresse solennelle, ou encore qui vous fait perdre la tête après plusieurs heures d’expositions. Le soleil était divin, sans vous toucher, il faisait du mal. Il vous bronzait la peau, activant votre mélanine, afin qui vous ayez une « meilleure mine », comme si vous rentriez de vacances. Sauf que la jeune femme n’était pas en vacances, et qu’elle n’avait besoin, en aucun cas, d’avoir une meilleure tête. La deuxième chose qu’elle détestait le plus, c’était le monde. Enfin, pas dans le sens phobique ou quoi que ce soit, mais croiser les yeux d’un homme qui posait son regard sur son corps frêle et dénudé ne l’enchantait pas le moins du monde.
C’est alors que Constance décréta qu’aujourd’hui était le jour idéal pour aller nager. En effet, le soleil était caché par une fine couche de nuage et, dû à l’heure assez matinale, il n’y avait pas beaucoup de personnes de levées. Elle sortit de sa chambre, discrètement, avec le maillot noir sous sa petite robe à dentelle. Elle avait son petit sac, avec de l’eau, des gâteaux pour grignoter et sa serviette, dont elle aurait bien sur besoin. A pas de loup, elle se dirigea vers ce grand bassin qui saurait l’envelopper de sa fraîcheur aussitôt qu’elle serait entrée dedans.
Dans les vestiaires, elle enleva sa petite robe et l’engouffra dans son sac, impatiente de plonger dans ce nouveau monde. Elle s’attacha les cheveux en un chignon vite fait bien fait avant de prendre la direction du pédiluve. Elle omit volontairement l’épisode de la douche, jugeant qu’elle n’en avait pas besoin.
Elle marcha un peu sur le rebord de la piscine. Comme prévu, il n’y avait personne. Elle soupira doucement, de soulagement peut-être. A l’autre bout de la piscine, elle posa sa sacoche au pied du grillage, en prenant bien soin de mettre sa serviette rose sur le dessus, pour ne pas tremper ses affaires quand elle reviendrait les chercher.
Elle trempa ses pieds d’abord dans l’eau, et avec ses mains, mouilla le reste de son corps. Nuque, dos bras, tout était prêt pour qu’elle plonge. Mais, dans un élan de chochoterie, elle descendit doucement, jusqu’à ce que ses pieds touchent le sol de la piscine.
-C’est froid !
Un frisson lui parcourut le dos. Elle marcha quelque peu pour réchauffer le bas de son corps avant de s’immerger complètement dans l’eau. Elle en sortit frigorifiée, mais il n’était pas question qu’elle se dégonfle. Elle plaqua ses lunettes de natation sur son visage et commença de faire des longueurs, alternant brasse, dos, crawl, papillon et petit chien lorsqu’elle buvait la tasse.
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Sujet: Re: Y’a du soleil et des nanas ! Quoi ? Y’a pas de soleil ? C’est pas grave, les nanas sont là ! [ Karine Arrius ] Mar 13 Aoû - 5:07
Y’a du soleil et des nanas ! Quoi ? Y’a pas de soleil ? C’est pas grave, les nanas sont là !
Karine frissonna légèrement lorsqu'elle laissa derrière elle la tiédeur omniprésente du vieux manoir de l'institut. Décidément, ce n'était pas le meilleur jour possible pour sortir. La veille, la lumière était presque insoutenable, tant elle faisait briller la moindre trace de blanc, mais aujourd'hui les rayons du soleil filtraient à peine à travers la fine couche de nuage qui s'était installée depuis. Enfin bon, au moins, il y avait de fortes chances qu'elle soit la seule dehors à cette heure-ci. La veille, elle avait pris soin de ne pas peindre après la douche qu'elle s'était imposée, pour pouvoir aller nager un peu sans être obligée de se frotter vigoureusement pour faire disparaître toute trace de peinture de son corps avant d'espérer plonger dans l'eau. A l'heure qu'il était, elle devait être glaciale. Au moins, ça la réveillerait, car les nombreux bâillements qu'elle avait péniblement étouffés jusqu'ici par égard pour les autres enfants trahissaient clairement son manque de sommeil.
Elle s'avança jusqu'aux vestiaires pour s'y changer aussi rapidement que possible, pour éviter de prendre froid, et s'enveloppa aussitôt dans sa serviette. Elle était presque aussi douillette que sa couette, et lui donnait envie de retourner instantanément dans son lit pour roupiller jusqu'à des heures un peu plus habituelles. Dix heures, onze heures, quelque chose comme ça. Et qu'importe les règlements. Mais elle se força malgré tout à franchir au pas de course la distance qui la séparait de la piscine. Au moins, à part le sac dans lequel elle avait rangé (c'est-à-dire jeté en vrac) ses vêtements, elle n'avait rien d'autre à porter jusque là. La première chose qu'elle avait faite en se levant avait été de s'attacher les cheveux, rien à changer de ce côté-là. Après être passée brièvement sous la douche, entraînement oblige, elle rejoignit le bord de la piscine en traversant le pédiluve.
Elle se figea aussitôt. Apparemment, elle n'était pas la seule à avoir eu l'idée de nager un peu à cette heure surprenante. Karine jugea plus prudent de rester silencieuse et discrète pour le moment, comme une ombre. La fille qu'elle avait en face d'elle ne l'avait pas encore remarquée, et marchait au bord de la piscine. Un mot, un geste pouvait l'effrayer et lui faire perdre l'équilibre. D'autant que si elle avait cherché à être seule ici, c'est que de la compagnie ne l'enchantait guère, et peut-être même lui faisait peur. Elle l'observa donc s'immerger progressivement, et manqua d'exploser de rire lorsqu'elle l'entendit parler toute seule. Bien sûr que c'était froid, vu la température extérieure! A quoi s'attendait-elle? Et en même temps, cette réaction, Karine l'avait observée chez tellement d'autres...
Jugeant qu'à part une crampe, la fille qui évoluait dans l'eau en face d'elle ne risquait plus grand chose, Karine s'avança et posa son sac à quelques mètres du sien. Logiquement, désormais, la fille ne pouvait que l'avoir remarquée. Elle réprima un sourire en la voyant qui par moments manquait de boire la tasse, voire la buvait carrément. Elle s'avança, et s'assit au bord, les pieds dans l'eau.
« Je ne pensais pas tomber sur quelqu'un ici, encore moins maintenant. Mais bon, comme je ne suis pas ici depuis très longtemps... Je m'appelle Karine. Et toi?»
Attendant sa réponse, Karine la fixa avec attention, cherchant à repérer le moindre signe qui pourrait laisser présager qu'elle allait couler. Il lui était déjà arrivée de voir quelqu'un manquer de se noyer parce qu'il avait été surpris et avait perdu ses moyens. Dans tous les cas, dans cette position-là, il ne lui faudrait qu'une seconde pour rejoindre la fille au milieu du bassin et lui porter secours. Les muscles tendus, prêts à la propulser dans l'eau au moindre problème, elle attendit patiemment la réaction de la fille qu'elle avait en face d'elle, en espérant qu'elle n'aurait pas à plonger la tête la première. Elle aurait bien aimé pouvoir s'habituer progressivement à la température sans aucun doute glaciale de l'eau, comme elle...
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Sujet: Re: Y’a du soleil et des nanas ! Quoi ? Y’a pas de soleil ? C’est pas grave, les nanas sont là ! [ Karine Arrius ] Jeu 14 Nov - 17:11
Y’a du soleil et des nanas ! Quoi ? Y’a pas de soleil ? C’est pas grave, les nanas sont là !
Constance nageait tranquillement et doucement. Elle n’avait pas entendu la nouvelle arrivante, trop occupée à se concentrer sur sa respiration pour ne pas finir par suffoquer - ou mourir en ayant bu la tasse, aussi. A cause de sa maladresse, elle aurait peut-être pu en être capable, mais c’était vraiment un extrême. Elle se laissa glisser sur cette eau froide à laquelle son corps s’acclimatait peu à peu.
La natation avait-été pour elle un soutien important lors de sa rééducation, après l’accident qui eut tué sa mère. Non, en fait, ça n’avait même pas été un soutient, la natation avait été nécessaire à son rétablissement, autant physique que moral. L’eau avait lavé ses peines, elle avait estompé ses larmes et baumé de fraîcheur son cœur endolori.
Alors, comme pour lui rendre la pareille, la jeune brune venait souvent. Elle s’était dit que – vu l’endroit où elle séjournait, la piscine ne devait pas trop être utilisée. Mais, comme par une promesse faite à elle-même, elle se devait d’y venir. C’était comme ça.
Peut-être était-ce aussi ainsi car c’était sa mère qui avait voulu qu’elle nage depuis début, alors qu’elle n’avait que 4 ans. C’était elle qui lui avait tout appris, c’était cette femme qui lui avait donné la vie qui l’avait accompagnée, qui l’avait encouragée, jusqu’à la fin.
Maintenant c’était différent. La piscine était un souvenir. Un souvenir heureux. Et le fait qu’elle était vide de gens pouvait permettre à Constance de se lâcher, si je puis dire. Elle nageait vite jusqu’à ce qu’elle entende une voix inconnue. Cette voix inconnue se présenta : Karine. Constance avait à peine sorti sa tête de l’eau qu’elle réussit à détailler la jeune femme. Une jeune femme assise au bord de l’eau, frêle, les cheveux rassemblés en une queue de cheval. Elle avait l’air sympathique, et sa question était tout à fait normale, la brune lui adressa un joli sourire tout en retirant ses lunettes. « Je suis Constance. » Sa voix avait déraillé, et elle avait paru rocailleuse. La petite femme rougit malgré la fraîcheur du liquide qui l’entourait avant de se racler la gorge doucement. « Oh ! Pardon ! » Elle lui adressa un petit sourire gêné tandis qu’elle se rapprochait d’elle.
Elle s’appuya contre le rebord. « Oui, c’est vrai, on ne s’était jamais croisées. Ravie de te connaître, Karine ! » Elle avança sa main comme si elle vennait de conclure un gros traité, mais sans savoir pourquoi, ce geste était un peu amical. Karine ne sembla pas être quelqu’un de fous prêt à vous tuer en une demi seconde, alors, pourquoi ne pas sympathiser ?
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Sujet: Re: Y’a du soleil et des nanas ! Quoi ? Y’a pas de soleil ? C’est pas grave, les nanas sont là ! [ Karine Arrius ] Mar 19 Nov - 14:21
Y’a du soleil et des nanas ! Quoi ? Y’a pas de soleil ? C’est pas grave, les nanas sont là !
Karine se détendit un peu en voyant l'inconnue sortir de la tête de l'eau, et la dévisager avec curiosité. Bon, au moins, elle l'avait repérée, et savait qu'elle était là. Et elle n'avait pas l'air effrayée le moins du monde, ça c'était une bonne chose. La brune lui adressa un sourire, et retira ses lunettes. Ses cheveux d'un noir assez pur contrastaient drôlement avec la pâleur de sa peau. Elle était presque blanche, en fait. Karine se focalisa sur ses yeux gris pour faire disparaître son malaise. Elle n'avait pas envie de se mettre à faire une crise avant même d'avoir eu le temps de nager un petit peu.
"Je suis Constance."
Sa voix était drôlement... grave. Karine comprit en la voyant rougir subitement qu'il ne s'agissait pas de sa voix habituelle, et qu'elle était aussi surprise qu'elle de l'entendre. Elle la regarda se racler la gorge avant de s'excuser. Et cette fois sa voix était déjà plus douce et féminine. Karine se passa la main dans les cheveux par habitude, comme pour occuper ses mains, ne sachant pas trop si elle devait sourire elle-aussi, ou si Constance risquait de le prendre comme si elle était en train de se moquer d'elle, donc mal. Elle fut intérieurement décontenancée de la voir se rapprocher d'elle en nageant, avant de s'appuyer sur le rebord. Que pouvait-elle bien lui vouloir?
"Oui, c’est vrai, on ne s’était jamais croisées. Ravie de te connaître, Karine !"
Elle resta un instant interdite devant cette main tendue. Pas qu'elle ne sache pas comment on était censé réagir dans ce genre de situation, non. En fait c'était plutôt que ça ne lui était jamais arrivé avant. Et elle ne s'y était pas attendue du tout. Pourtant elle aurait dû savoir qu'après lui avoir souri, cette fille ne pouvait pas lui vouloir de mal. Mais c'était plus fort qu'elle, à force, elle considérait tout inconnu comme "potentiellement hostile".
Réalisant que Constance devait se demander ce qui lui prenait, alors qu'elle fixait d'un air hésitant sa main, elle se reprit et la serra d'un air aussi naturel que possible. Autant dire que ça ne devait pas être très convaincant. Elle ne prit pas la peine d'essayer de se forcer à sourire, devinant que le résultat serait encore pire que le précédent, et elle détailla la jeune fille d'un peu plus près. En fait, ce n'était pas son physique qui l'intéressait, c'était l'expression de son visage. Karine savait lire en chacun comme dans un livre ouvert, rien qu'à observer leurs expressions ou leurs réactions. Et elle fut intérieurement rassurée de voir que Constance était surprise de tomber sur quelqu'un, mais qu'elle était tout ce qu'il y a de plus spontanément amicale. Elle n'avait aucune arrière pensée.
Karine ne sourit pas pour autant, mais elle pencha légèrement la tête sur le côté. Elle était intriguée. Après tout, elle était persuadée que personne n'oserait aller nager par un froid pareil, et surtout à une heure aussi matinale. Il était tellement plus simple et agréable d'attendre l'après-midi, pour que l'eau ait été un peu réchauffée par les rayons du soleil. Elle devinait que cette fille avait volontairement choisi cette heure pour une autre raison.
"Je suis ravie de te connaître aussi, mais par contre, je suis drôlement surprise de rencontrer quelqu'un ici, et maintenant. Dis-moi, c'était pour nager seule que tu as choisi de le faire maintenant?"
Karine continuait de fixer Constance. Elle devinait qu'une telle question pouvait la troubler. Mais après tout, ce ne serait pas la première fois ni la dernière qu'elle se montrait désagréable avec quelqu'un. Ce n'était pas le but. Elle ne prenait aucun plaisir à vexer des inconnus. C'était plutôt qu'elle n'y allait pas par quatre chemins, justement parce qu'elle ne se souciait pas vraiment de la réaction que cela pouvait provoquer chez eux. Et de cette manière, elle gagnait un peu de temps. Parce qu'elle hésitait encore sur ce qu'elle allait faire. Elle n'avait aucune envie de nager en présence de quelqu'un d'autre, sympathique ou pas. Mais en même temps, n'était-elle pas censée ne pas se soucier du regard des autres? Du coup, tout en réfléchissant, elle attendait la réponse de Constance d'un air aussi neutre que possible pour cacher ce qu'elle pensait.
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