La veille, c’est tout ce qu’elle avait trouvée à lui dire: « Demain, t’es libre, ok? »
Et ce n’était pas une question. Le point d’interrogation n’était là que pour s’assurer qu’il ai comprit.
Et la fille était partie comme ça, sans attendre de réponse. Parce que demain il était libre, point.
Et qu’elle était pressée; il fallait qu’elle prépare des trucs. Après s’être assurée que personne ne se trouve dans son périmètre, les cuisines de l’établissement lui ouvrirent ses portes. Son repérage des lieux et sa liste de courses fini, elle reparti le plus naturellement possible. Allez savoir si c’est autorisé de piquer de la nourriture en cuisine pour préparer une surprise. De toute façon ce n’était pas son genre de demander la permission.
La première partie de son plan terminée elle s’occupa à son habitude, se lava les mains un nombre incalculable de fois, et quand la journée se terminait elle se brossa très longuement les dents avant d’aller se coucher. Elle se dit juste qu’elle n’avait pas donné de lieu de rendez-vous ni d’horaire au garçon, qui n’avait rien du comprendre d’ailleurs, avant de s’endormir. Elle réglerait ça le lendemain.
☼
Le soleil n’était même pas encore debout quand elle fut réveillée par son alarme. Il fallait qu’elle retourne en cuisine, et ça avant l’arrivée de ceux qui y travaillent. Peut être que si elle leur avait demandé gentiment ils lui auraient donnés ce dont elle a besoin sans poser trop de questions. Mais c’était loin d’être sur, alors autant suivre le plan. Et puis c’est drôle cette mission secrète!
Elle sautilla jusqu’à sa chambre au retour, les bras chargés de son butin qu’elle cacha sous son lit. Après tout elle pouvait dormir encore quelques heures et s’occuper du peu qu’il reste à faire plus tard, alors pourquoi s’en priver?
Quand elle rouvrit les yeux il était déjà dix heures. Elle paniqua un instant avant de se souvenir que c’était le week end et ce qu’elle avait prévu pour la journée. Le temps de prendre une douche, s’habiller, se laver les mains, préparer les sandwichs, se laver les mains, préparer le panier, se laver les mains encore, il était onze heures passé.
Maintenant, panier sous le bras, il fallait trouver Mathias.
Elle passa une bonne demie heure à sa recherche et tomba finalement sur lui. Courant jusqu’à ses cotés, lui attrapant le bras au passage, direction: le jardin!
▬ On va pique-niquer, au fait!
Mieux vaut tard que jamais, pour les explications.