CHELSEA WARNEY
| PRÉNOM | Chelsea | NOM | Warney |
| ÂGE | 14 ans | DATE DE NAISSANCE | 17 avril 1999 |
| ORIGINE | Anglaise | ORIENTATION | Hétéro |
| PHOBIE/TROUBLE/PROFESSION | Haptophobie, peur du contactPHYSIQUE
Chelsea détailla son reflet, qui lui revenait dans le grand miroir de sa chambre. Collé à son immense armoire, il lui renvoyait l’image d’une adolescente couchée de tout son long en travers du lit, tête en bas, et mains par terre pour éviter de se briser la nuque. Elle adorait regarder le monde à l’envers. Elle propulsa un pied en l’air pour faire le poirier, aidée de son lit, mais ne réussit qu’à perdre lamentablement l’équilibre et faire une espèce de roulade mal contrôlée jusqu’à son miroir, pestant silencieusement contre son non-équilibre. Elle n’était pourtant pas bien grande. Et malgré ça, tout le monde lui disait qu’elle faisait plus grand que son âge. Qu’elle donnait bien 16 ans. Mais elle n’en avait pas du tout le caractère. Elle soupira, s’adossant au miroir. Aussitôt, ses mèches châtaines d’un marron foncé s’électrifièrent et se collèrent à la paroi. Elle dut se décoller et passer des doigts blancs et fins dans ses longs cheveux de longueurs inégales. L’une d’elle, au milieu de son petit front, faisait lieu de frange, mais parfois, trop longue, elle lui tombait dans les yeux. Elle secoua la tête et dérangea du bout des doigts la mèche, louchant de ses grands yeux noisettes aux reflets dorés. Au soleil, elle adorait penser que ça lui faisait des prunelles ambrées, comme celles des loups ou des chats. Elle ramena devant son nez une longue mèche dont le bout était d’un marron plus clair, l’enroulant autour d’un doigt parfaitement manucuré et vernis d’un rose discret. Elle avait beau avoir la manie de se ronger les ongles, les domestiques la grondait pour ça, et lui posaient aussitôt de faux ongles. Elle soupira et se redressa un peu, contemplant sa tenue du jour. Un top blanc à rayures verticales rosées, et une jupe violette, sa préférée, la plissée. Elle dévoilait élégamment ses jambes pâles, toutes fines. Ses bras aussi étaient fins, mais paraissaient longs. Ce n’était pas comme si Chelsea avait un appétit d’ogre, bien au contraire. Elle picorait chaque repas comme un moineau, et son médecin personnel n’arrêtait de lui dire qu’elle pouvait se faire un peu plus plaisir, parce que son IMC serait un peu faible. La jeune fille s’en fichait un peu. Elle s’aimait comme ça.
PSYCHOLOGIQUE
Chelsea ? C'est une folle. Enfin, après son traumatisme. Avant, c'était une sympathique demoiselle pas encore trop touchée par la crise d'adolescence. Ses parents n'avaient pas trop à se plaindre, du moins on ne lui passait pas de sermon comme quoi elle avait déplu à tout le monde. Il lui suffisait de faire semblant d'être heureuse, de sourire et d'être polie, et ça passait parfaitement, même les jours de coups de blues. Enfin, elle faisait pas semblant quand elle voyait son frère. Riwan, c'est son rayon de soleil, pratiquement sa raison de vivre. Les deux enfants ont toujours été proches, sans doute en raison de leur court écart d'âge. Même quand il contracta sa phobie, elle ne s'éloigna jamais de lui, même s'il était dvenu hyper protecteur. Elle ne lui en voulait pas, elle comprenait très bien.
Quand il dut partir pour l'institut, les journées de la jeune fille devinrent vides et mornes. C'était la vie, lui disait-on. Des gens vont et viennent dans un royaume, y entrant, ou en sortant plus ou moins longtemps, ça variait, et c'était comme ça. Mais Chelsea trouvait ça injuste. Elle espérait juste qu'il en ressorte rapidement pour que la vie redevienne comme avant, mais l'accident arriva, et la peur avec. Un an de séances de psy tous les mois n'y firent rien, et on l'y conduisit à son tour. Elle était devenue une jeune fille renfermée et nerveuse, tout le contraire de son elle d'autrefois. L'haptophobie est la peur des contacts et d'être touché. Si on a le malheur de l'effleurer, elle est prise de crises d'hystérie, frappant et griffant, mordant même, tout être humain à sa portée. Elle devint une vraie bête enragée. Parfois, elle pleure, prise de tremblements incontrolables, et de flash-backs. Il peut même arriver que si vous ressembler à ses agresseurs, ou bien qu'une situation lui rappelle son traumatisme, elle fasse aussi une crise. En fait, les sensations et émotions que cela lui fait ressentir la ramène à ce maudit soir, et elle ne vous reconnait plus, vous prenant pour les agresseurs... Et après, évidemment, elle regrette ses gestes et va s'enfermer dans sa chambre, refusant toute communication ou même nourriture pendant un long moment...
HISTOIRE
— Mademoiselle Chelsea ?
La jeune fille se retourna. Deux hommes d’âges respectables s’approchèrent d’elle, posant une grosse main sur son épaule. Il faisait sombre, la nuit n’allait pas tarder à tomber. Et froid aussi, c’est pourquoi Chelsea était bien couverte, avec son long manteau assorti à son écharpe rose et ses gants tous aussi colorés. Elle avait comme habituellement son casque de musique sur les oreilles, et venait de le mettre autour du cou pour converser correctement avec les deux inconnus. — Mademoiselle Chelsea ?!
Elle battit soudainement des yeux. Où était-elle ? Mr Willston lui jetait un regard inquiet, penché vers elle. Elle se recula instinctivement, telle une bête sauvage en cage qu'on voudrait attraper pour lui faire subir des expériences.
— Gardez votre calme, voyons... Je ne vais rien vous faire.
La respiration de la jeune fille se bloqua.
Il venait de plaquer sa main sur sa bouche, d'une force impensée. Elle se débattit, griffa, tenta d'hurler, mais étrangement, à cette heure, la rue était vide. Se tortillant, elle essaya de mordre la main dégoûtante tandis que l'autre complice attrapait ses poignets et les tordait. Elle poussa un cri de douleur, projetant des coups de pieds dans tous les sens, espérant toucher un point sensible, mais rien à faire. Ils étaient trop puissants pour une simple adolescente comme elle. Le trou noir. Elle tremblait de tout son être. Sa bouche était sèche. Elle avait froid. Elle ne pouvait plus bouger. Elle rouvrit les yeux difficilement, comme si la lumière était trop forte.
Il était toujours là, devant elle. Quand ce cauchemar allait-il se terminer ? Est-ce qu'ils allaient venir la chercher, la réconforter ? Personne n'était à ses côtés. Elle était seule. Dieu qu'elle avait peur.— Vous ne voulez pas parler ?...
Elle sursauta. Non, elle ne voulait pas. Elle ne voulait pas revivre ça. Elle le revoyait déjà trop souvent.
— Vraiment, rien ? Vous êtes une jeune fille plutôt difficile... Bon. Que ressentez-vous, là, tout de suite ?
La pointe d'un couteau. De gros doigts qui la fouillent sans pudeur, profitant longuement de ce qu'ils sentaient. Elle était toujours aussi paralysée. Ses yeux d'un noisette sombre désormais, dans l'obscurité de la pièce, en disait long sur ce qu'elle pensait.
Elle ne pouvait pas parler, non plus. D'autres doigts se glissèrent dans ses cheveux. Le type porta la mèche à son nez, humant leur parfum.
— C'bien une gosse de riches. On en aura une bonne rançon, j'en suis sûr et certain.
— Au pire on pourra toujours en profiter, s'ils s'en foutent. J'm'en occuperais en premier, d'accord ?
— T'es con. Fais comme tu veux. Tu pourras juste pas te tailler quand les flics débarqueront.
— Tu penses qu'ils les appelleront ?
— A mon avis ils auront trop peur de la réputation, derrière... — Vous savez quelle réputation vous donnez à la famille, désormais ?
Oui, elle savait. La folle. L'hystérique. Les domestiques n'osaient plus l'approcher. Elle resta muette, toujours plongée dans ses souvenirs. Ses horribles visions qu'il lui obligeait à revoir, à chaque séance.
Elle referma les yeux. Un instant passa, quand elle sentit une main se poser sur son épaule. Le coup partit tout seul. Yeux écarquillés, elle s'éloigna précipitamment. Etaient-ils revenus la maltraiter ? Voulait-on encore abuser d'elle ? La domestique se tenait le nez à deux mains. Une goutte se sang tomba au sol. Elle se cacha les yeux dans ses mains. Les contacts lui étaient devenus insupportables. Voir et penser aussi.
— Bon. Je ne vois pas d'autres solutions. Vous allez rejoindre votre frère.
Il revint s'asseoir devant elle.
— Cette institut fait des miracles, vous savez ? Votre frère est déjà moins catastrophique qu'avant. Sa phobie est bien soignée.
— Il paraît que ton frère est fou, ma belle ? Toi aussi, alors, nan ? Tu crois que tes parents prendront la peine de venir te chercher ? Ils cherchaient peut-être l'occasion de se débarrasser de toi.
L'homme partit d'un grand éclat de rire. Chelsea mourait d'envie de le passer à tabac. Dehors, des sirènes retentirent. Les deux agresseurs se regardèrent.
— T'as l'argent ? On se casse !
Un coup de vent entra, faisant frissonner la peau à vif de la victime. Ils allaient la récupérer dans cet état ?
— Mademoiselle ?! Tout va bien ?!
Un flic débarqua, avant de la voir nue, ligotée et bâillonnée, et ressortit précipitamment. Un instant après, une femme entra et s'occupa de délier ses poignets et ses chevilles, avant de l'aider à s'habiller. Désormais, plus personne ne l'aidait. Tout le monde l'évitait, passait loin d'elle quand on la croisait.
— Vous en avez bien besoin, puisque vous ne voulez pas participer à ces séances... J'enverrais votre dossier dès demain.
***
Le regard vide, Chelsea regarda le bâtiment qui s'étendait devant elle. Elle était fatiguée, et à vif. Tout lui était inconnu ici, et elle n'aimait pas ça. Elle pressentait qu'on allait lui faire du mal, l'obliger à tout ressentir comme dans ces séances de psy.
— Chelsea Warney ? 14 ans, deuxième enfant de la famille, grand frère nommé Riwan, de 16 ans ? Née à Brighton, le 17 avril 1997, clinique St Jean, médecin personnel Mr Willston, qui a demandé votre inscription ici ? Votre grand frère est ici aussi ? Haptophobie ? C'es bien ça ? Alors suivez-moi.
Elle acquiesca et on la conduisit à travers de longs couloirs, jusqu'à ouvrir la porte d'une petite chambre où deux lits étaient poussés chacun contre un mur, tous deux dotés d'une table de chevet et d'une commode. C'était désormais là qu'elle allait vivre, jusqu'à être débarrassée de sa phobie. De sa folie, quoi. Elle ne se faisait pas d'illusions. C'était un asile. Ses parents s'étaient débarrassés d'elle parce qu'elle faisait trop parler les journaux. Ils avaient peur de leur réputation. Déjà que son frère avait fait un scandale en arrivant ici...
Riwan... Il lui manquait tellement. Son sourire et ses câlins lui manquaient terriblement, faire les quatre cent coups avec lui aussi. Leurs journées pleines de soleil et de rire avaient été remplacés par la pluie et la tristesse à son départ. Sans un mot, elle alla se laisser tomber sur l'un des lits, lâchant sa lourde valise. Sa vie douce et luxueuse deviendrait miséreuse et laborieuse. Adieu, bonheur.
IN REAL LIFE
| PSEUDO | Pitch | PRÉNOM | Célia |
| ÂGE | 16 ans | PRÉSENCE | 7 jours sur 7 |
| D'OÙ VIENS-TU ? | Riwan m’a proposé de l’y accompagner |
| COMMENTAIRE | Rien en particulier, il a l’air très sympa ^^ |